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La conscience tangible, ou les confidences d'un caméléon ahuri

Tergiversations chroniques et autres fabulations

La citation passagère
Les événements à venir projettent leur ombre en avant.

Goethe

Toucher à ma conscience?
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Adalgonse, suite

Amie blogienne, je suis passé à l'action!

Mardi soir en revenant à la maison j'ai effectué un petit détour à la quincaillerie et je me suis procuré 10 litres d'insecticide tout usage, le plus puissant offert sur le marché, les autres devant être manipulés par un exterminateur. (Ma dernière expérience avec l'un de ceux-ci avait été un peu trop onéreuse à mon goût, j'ai donc pris les choses en main.) On est jamais mieux servi que par soi-même.

Me voilà donc de retour à la maison, avec un rictus qui en dit long. Je pulvérise le produit partout. Et quand je dis partout, je couvre la totalité de la superficie de mon terrain. Et comme il s'agit d'un pulvérisateur de type , j'ai les muscles des mains qui questionnent mon jugement et me font sentir les revers de mon entêtement. Néanmoins, je rentre et prépare le repas de Pepto Junior.

Aucun incident à signaler, ce qu'évidemment je m'empresse de te signaler. Puis l'éclat du jour comment à faire place à une luminosité plus fragile, vacillante qui cède volontairement le pas à la pénombre qui l'obnubile et s'empare de tout. (Ça semble toujours être plus facile pour le coté obscur. Luke? Luke???)

Et moi, j'attends.

Puis il commence. Je ne suis pas surpris. Je ne m'attendais tout de même pas à ce que l'insecticide soit instantané. Je me dis qu'il peut bien striduler ses dernières volontés ou être en train de m'invectiver de propos orthoptériens disgracieux. Je m'en fous complètement. (Je suis un dur.)

Mais voilà.

Les stridulations se poursuivent et ne laissent en rien entrevoir qu'Adalgonse est le moins du monde affecté par l'insecticide. Même fréquence, même volume. Je le hais et me maudis. Il n'aura pas raison de moi, j'en fait une vendetta personnelle, une affaire d'honneur. Et du coup, je prends rendez-vous chez l'endocrinologue, mon niveau de testostérone étant visiblement hors contrôle.

La nuit aux pâles heures blafardes se poursuit pour tous, mais moi, le caméléon, je ne suis même pas foutu de me débarrasser d'un criquet/grillon et il n'y a de blafard au matin que le teint de ma peau et la lueur dans mes yeux.

La honte. (Qu'évidemment je partage avec toi.)

Et je retourne bouloter, demi conscient, demi endormi, demi obsédé. (Oui je sais, trois fois une demie = un et demi. Mais ça ne faisait pas beau dire un tiers conscient, un tiers endormi, un tiers obsédé, BON!)

Retour à la maison empli d'une angoisse croissante.

Repas.

Bain de Pepto Junior.

Malaise envahissant à la descente du soleil.

Suspense...

Stri..............ctement rien. (et pour cause)

Je commence à croire que le poison a fait son oeuvre. Je me soulage. Je suis soulagé [Nuance!]

Peptine ferme le téléviseur et quitte le salon*. Stridulation, suivie d'un juron blasphématoire typiquement québécois. (oui il fini par «nac»). Il s'en donne à coeur joie. J'écoute, j'écoute. Puis finalement, je le vois! Il est là à l'abris de l'insecticide, à l'abris de la pluie, du vent, de tout: IL EST DANS LA MAISON!

Il se taire (non, ça j'aimerais trop). Il se terre, m'atterre. Il est dissimulé sous l'une des six pattes du divan qui de touche pas au sol complètement. Un espace gros comme ça.

On se regarde un moment. Je jubile. Puis il a probablement vu sa vie défiler devant ses yeux, ou bien il a vu mon postérieur propulsé en l'air s'affaisser de tout mon poids sur le divan. Je n'ai pas entendu le «crounch» sadique et cruel qui m'aurait sans doute donné une satisfaction honteuse. Mais je ne puis pas, en toute honnêteté, te celer que j'ai très bien dormi cette nuit!

*Salon: tu sais le truc que vous appelez en français le living?
Ecrit par Pepto, le Jeudi 25 Août 2005, 08:59 dans la rubrique "Au quotidien".

Commentaires :

parasitemort
parasitemort
25-08-05 à 09:28

merveilleuse histoire... j'aime beaucoup mais quand même je me dis "le pauvre" (adalgonse...)

 
Pepto
Pepto
25-08-05 à 09:45

Re:

Pendant un instant, j'ai cru que c'est moi que tu plaignais... ;-)

 
parasitemort
parasitemort
25-08-05 à 10:00

Re: Re:

héhé, faut pas rêver ;-) non, mais bon, quelques nuits blanches... ça réceille !

 
rainette
27-08-05 à 15:18

Petite précision : ici on dit aussi le salon pour le coin avec le canapé et la TV et la salle à manger pour le coin avec la table, les chaises et les trucs kitsch qui prennent la poussière !

Living.... moa, perso, j'ai jamais utilisé ! Pas plus que "dressing" (p'têt parce que j'en ai pas... de dressing ! et que mon armoire murale fait très bien l'affaire et qu'avec un peu d'effort, je pourrais m'habiller DEDANS )

Pour Alalgonse, je veux bien lui accorder l'asile politique, pour peu que tu le mettes dans un charter pas trop pourri ! Ca fait pas "été" dans ta maison un criquet chanteur ?

Me dis pas que t'aime pas la musique !!! mdr !


 
LAmère de famille
29-08-05 à 16:57

Bon

Bon ben, deux fois que je passe, deux fois que je suis à la bourre.

Ne te méprends pas, chez moi, ça veut dire être en retard.  C'est comme living et salon quoi.

:D


 
jujuly
14-09-05 à 02:45

Re: Bon

N'écoute pas l'Amère, Pepto : à la bourre, ça veut dire qu'on est bourré, tout simplement...
;)
Quel plaisir de relire tes jubilatoires aventures. L'avantage, avec toi, c'est que lorsqu'on a pris trois mois de retard sur les blogs et décidé de se freiner, on n'a pas trop de mal à rattraper les archives !!

(euh, l'Amère, chère Amère, si tu lis ça, c'est pour de rire, hein? au secours!)

 
jujuly
14-09-05 à 02:46

post scriptum

D'ailleurs, ta Citation du jour pourrait s'appeler Citation de l'année. Ou Citation du blog. Non?

 


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