Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)
 
Retour à la page principale

La conscience tangible, ou les confidences d'un caméléon ahuri

Tergiversations chroniques et autres fabulations

La citation passagère
Les événements à venir projettent leur ombre en avant.

Goethe

Toucher à ma conscience?
Par ici l'entrée
Nom d'utilisateur
Mot de passe

Mot de passe oublié ?

Noétique de l'inconscience
--> Bref, je suis de retour
Amie blogienne, me revoici !

Le temps passe en général plus vite quand on passe du bon temps et on s’ennui moins à ce moment là. Cependant, je me rends compte que je suis un blogoolique ! J’ai besoin de ma dose et de savoir que quelque part tu t’es ennuyée un peu de moi, ça me met un petit baume au cœur. Parce que là où j’étais, le temps a passé lentement.

J’ai du quitter le nid douillet du travail sans stress pour quelque temps et poursuivre à mon rythme normalement effréné dans le cadre du développement des affaires hors québec. C'est-à-dire en terre francophobe, au royaume de la province voisine, l’Ontario.

Alors voici sans plus tarder le récit de mon périple et (je me doute que tu t’en doutes) le récit des occasions où j’ai eu l’air particulièrement fou. Tu crois que ça marcherait une publication universelle à l’intention des gens comme moi ? Ou peut-être que pas, puisque je suis le seul déglingué de ma sorte ? Passons.

Je me suis résolu à ne rien résumer ; comme ça j’imagine que je t’en redonne un peu plus par le contenu que par la fréquence.

Chapitre 1 – De la gourme

Je ne suis pas malchanceux. Je suis simplement désynchronisé avec la réalité. Je m’explique. La notion de hasard est, dans ma vie, en perpétuel paradoxe. Bien qu’il - le hasard - ne soit pas linéaire (je refuse de le croire) il a marqué d’un trait mon existence. Tu sais, amie blogienne, je suis marié. Oui oui. Lors de mon voyage de noce, en Tunisie, j’ai eu la joyeuse surprise  de ne pas pouvoir rentrer chez moi à la fin de mon séjour, Air France étant spontanément en grève. Je ne voyage pas souvent, tu l’auras deviné. J’ai du séjourner 1 semaine de plus à Tunis et bon, c’était comme ça.

Là je retourne en avion jusqu’à Toronto. Tout va bien à l’aller. Je me pointe à l’aéroport pour le retour et…

La compagnie aérienne (Jets Go) a fait faillite et a cessé ses activités au courant de la nuit de mon retour. LA GOURME ! Me voilà coincé en terre de l’ennui pour 2 jours de plus, au frais de la compagnie, repoussant toutes mes réunions ultra importantes des jours suivants. Pepto il avait choisi la ligne aérienne à rabais, pour ne pas coûter trop cher à la boîte, tu parles !!! Personne ne peut me blâmer réellement, c’était une surprise absolue pour tous, mais tout de même : c’était pas de chance. 

Chapitre 2  - De l’insertion du pied dans la bouche, jusqu’au genou

Je ne suis pas idiot. Je suis simplement désynchronisé avec la réalité. Je tente de m’expliquer. La notion d’idiotie est, dans ma vie, toujours présente au moment où je m’y attends le plus, c’est normal, je crois qu’on commence à être sérieusement copain. Présentation importante devant le grand manitou (je suis le nouvel employé qui tente de prouver qu’il mérite son poste) le grand manitou s’appelle Pat Connely (nom typiquement canadien anglophone). Ce n’est pas un problème je suis bilingue et ça ne m’énerve pas.

Sauf que.

Pat Connely est devant moi pour la présentation mais je ne le sais pas, puisque Pat n’a en rien l’air ni d’un homme, ni d’une femme. Et cette personne à la voie moyenne, à l’allure moyenne, au propos moyen, me parle de tout et de rien pendant que je cherche Pat du regard. Elle me parle de mon voyage, de mon hôtel, de rien. Puis je dois commencer mon allocution.

Le seul problème, c’est que la personne avec qui je parle va s’asseoir à sa place devant laquelle il y a son nom : Pat Connely. Mon allocution est plutôt formelle je dois parler de Monsieur le président ou peut-être, dans ce cas-ci, de Madame la présidente.

Le microphone est ouvert, les gens me regardent et mon lobe temporal gauche m’envoie un signal clair : une fine goutte de sueur y prends naissance. Je suis incapable de distinguer s’il s’agit là d’un homme ou d’une femme. Ô temps suspends ton vol…

Homère d’alors. (Calembour subtil)

Je me lance en étant le plus neutre que je peux, en évitant l’attribution du genre à tout ce que je peux. (Ce qui n’est pas trop difficile en anglais) Viens alors le moment où par mégarde  l’apprentissage par cœur de mon allocution prends le pas sur moi et je dis :

«Monsieur le président sera assurément enchanté de cette nouvelle possibilité»

Fin de la citation. Fin du monde.

Silence.

Ce n’est pas un monsieur.

Je le vois au grand O que forment toutes les bouches hébétées de la salle. Et l’irisation commence : le rose, le rosé, l’érubescence fait son œuvre à la vitesse grand V. Le rouge, de pâle à vif, intense et irradiant. Je regarde rapidement vers la porte de sortie. Un désir très spontané de courir vers la porte s’empare de moi. Demie hésitation. Je dois rester. Ne serait-ce que pour récupérer le portable et le projecteur vidéo.

Il ne s’est écoulé en tout et partout que 2 secondes, je peux me rattraper, je vais me rattraper. Et je m’explique à la vitesse de l’éclair, qu’ayant appris par cœur mon allocution, en ayant pour toute information qu’un nom, que c’était sorti comme ça sans même que j’y pense. Qu’évidemment je voyais maintenant à qui j’avais affaire.

Et je me poursuis au féminin.

Ce n’est pas une femme.

La raison pour laquelle tout le monde était  hébété, c’est qu’il y avait une erreur dans ma présentation et le nom qui figurait sur l’écran était le nom de la compagnie en compétition directe avec eux. Je devais les visiter le lendemain.

J’ai terminé en vitesse (et j’avoue franchement ne plus savoir ce que j’ai baragouiné) et me voilà à l’hôtel à boire un verre durement gagné. En plus il n’est même pas bon. Deux jours plus tard, le serveur s’approche de moi et me tends un mot, qui me dit que j’ai un visiteur à la réception.

Je ne connais personne dans cette foutue ville et j’ai un visiteur ?

Tu devines qui ?

Allez un petit effort. Que serait le pire qui pourrait arriver ?

Pat Connely en personne.

Il a découvert mon hôtel. Il a trouvé ma présentation charmante. Il m’a trouvé charmant. Charmant voir même très charmant. Visiblement trop charmant. On dirait que je ne suis pas le seul à ne pas savoir dans quel camp il est. Et là il me drague impunément. Et forcément, je suis très embêté. Pas tant parce qu’il me drague, il perd son temps, mais parce que comme j’ai été particulièrement nul dans ma présentation (et relativement insultant pour lui) je me sens comme obligé de l’écouter me baratiner n’importe quoi sur le charme des québécois et l’ouverture d’esprit des gens de ma province et bla bla bla… Un prétexte. Il me faut un prétexte pour sortir du bar de l’hôtel, et seul.

Prétexte qui est tombé du ciel, comme je le dirai plus tard.

Chapitre 3 – De la  perfection aléatoire

Je ne suis pas parfait. Je suis simplement désynchronisé avec la réalité. Je démontre. Comme je dois séjourner deux jours de plus à l’hôtel, et que ça n’était pas prévu, ma chambre n’est naturellement plus disponible. (J’aimerais bien savoir d’ailleurs comment il est possible qu’un jour de semaine, perdu dans la banlieue de Toronto, à Mississauga plus précisément, ma chambre, dans un hôtel très ordinaire, est sollicitée). Rien de plus simple pourtant. Un colloque de trois jours à l’hôtel. On est tout de même assez serviable pour me trouver une autre chambre (une suite) pour le même prix sur l’étage supérieur. Et là la perfection aléatoire commence son long et tortueux stratagème. Il s’agit d’un colloque de l’Église-de-la-Perfection-du-Très-Saint-Seigneur-Maître-de-l’Univers inc.

Assurément je suis l’archétype du pauvre mec qui a perdu (ou qui va très certainement perdre sur l’instant) son âme. Et dans un élan salvateur, l’ensemble de la congrégation – et quand je dis l’ensemble, je dis l’ensemble – cherche à me venir en aide. À moi et à un autre pauvre type qui s’appelle Brian et que tout le long de mon séjour j’ai vu accoudé au comptoir du bar avide. (Brian, pas le bar, ni le comptoir, il va sans dire). Lui visiblement devenu grand maître dans l’échappatoire par l’ivresse, ne remarque que très peu la congrégation, qui n’en est que plus heureuse de se faire les dents sur moi.

Ce que j’ai fait ? Je fus poli. Je fus calme. Puis n’en pouvant plus j’ai demandé à haute voix au serveur si ma prostituée était arrivée. La gueule qu’ils avaient ! Tous. Scandalisés. Le serveur aussi. La Perfection-du-Très-Petpien-Maître-de-ses-culottes venait de se manifester.

Tout de même je ne pouvais pas que m’emmerder durant ce voyage.

Chapitre 4 – Du malheur des Huns

Attila tu connais ? Le fléau de Dieu ? J’avoue que je ne le connaissais que de nom, ayant déjà lu quelque chose sur cette période dans un cours d’Histoire donné par professeur alcoolo. J’ai fait une rencontre inopinée durant mon voyage. Un moment marquant. Tu sais que j’étais coincé au bar de l’hôtel avec Pat Connely, cherchant une échappatoire quand soudainement Attila (c’était réellement son nom) a fait le grand saut, du toit de l’hôtel.

Pour une réussite, s’en fut une. Il ne s’est pas manquer le pauvre. Je ne l’ai pas vu, heureusement. Mais d’autres oui, et l’émoi fut semé comme blé au printemps. La congrégation en état catatonique, révulsée. C’est attristant quand ça se produit, même si on ne connaît pas la personne, même si on n’est pas chez soi. Le mal-être est universel.

Du coup je fus débarrassé de Pat et j’ai réussi à filé à ma chambre près un rapide déposition : je n’avais rien vu.

Tu te demandais où j’étais et ce que je faisais de bon ? Tu croyais que je t’avais abandonné pour faire la fête seul dans mon coin ? Je suis de retour. Plus moi que jamais, avec la ferme intention de Pepter jusqu’au sublime !

Bises

 

Ecrit par Pepto, le Mercredi 23 Mars 2005, 09:17 dans la rubrique "Au quotidien".

Commentaires :

LAmère de famille
23-03-05 à 13:32

Haaaaaaaaaa

J'aime tant lire tes peptations ... je me régale... d'autant que ce qui est rare est rare (L'Amère La Muche 1964 - 2064; fatiguée un peu).


 
Pepto
Pepto
23-03-05 à 15:21

Re: Haaaaaaaaaa

Je suis quand même soulagé de savoir qu'il t'en reste 59 avant de trouver quelque chose sur ton épitaphe. Ça laisse du temps pour l'inspiration... :-) 

 
rainette
23-03-05 à 14:29

Eh bé !

Sacrebleu, il t'en arrive des histoires !!!

D'abord, si tu as l'intention de pepter, merci de ne JAMAIS oublier une lettre dans ces peptations !

Ensuite, deux questions (tu vas voir, j'ai suivi, mais pas tout comprendu !)

Pat si ce n'est ni un mr, ni une mme, c'était une Melle ?

Attila ? me dis pas que c'est un type qui s'est jeté du toit pour voir s'il savait voler (un suicidé) !

Parce que si j'ai tout suivi... t'as effectivement un don comique ou agrégateur de tuiles (sans jeu de mots pour le pov' Attila) !!!

Enfin, je ne te cacherai pas que ça fait du bien de te retrouver !!!  A très vite donc !

Bises aussi !


 
Pepto
Pepto
23-03-05 à 15:07

Re: Eh bé !

Pas de danger pour les peptations, c'est ça la beauté d'internet... ce n'est pas cyberolfactif (pour l'instant). Je protège toujours les lettres dans mes mots...

Pat, c'est un monsieur, que j'ai appelé Monsieur, et croyant faire une erreur, je me suis ravisé et je l'ai appelé Madame par la suite... il a l'air de rien en fait...

Attila, il a définitivement fait boum du toit et a rejoins le club d'Icare.

J'ai effectivement un don pour les catastrophes....


 
jujuly
24-03-05 à 03:21

Ô Pepto, Pepto, Pepto...
(j'aurais pu faire un copier-coller, tiens)
C'est du grand Pepto, que tu viens de nous offrir.
Pat Connely, avec son nom d'inspecteur à NYPD, qui cherche son identité sexuelle... le (sale) coup d'Attila... Ça ne s'invente pas. C'est drôle et émouvant et c'est Pepto.
Welcome back, un grand bonheur de te relire, et j'en profite pour te mettre dans mes liens, ce qui, bizarrement, allez comprendre les filles, n'était toujours pas fait.

 
Pepto
Pepto
24-03-05 à 10:42

Re:

Tiens, bizzarement, je n'avais pas remarqué, mais, étrangement, je ne prête pas attention à ces choses-là, étrange, n'est-il pas? 

J'ai essayé de mettre autant de virgule que toi dans la même phrase... ouf... c'est dure d'avoir à faire tant de pause dans ma réflexion... ;-)


 
jujuly
24-03-05 à 11:06

Re: Re:

Ah ? Tu crois qu'à chaque virgule, j'interromps le cours de mes pensées ? Ça doit pas être beau à voir, entre mes neurones...

 
Pepto
Pepto
24-03-05 à 11:32

Re: Re: Re:

Considère toi tout de même chanceuse... Ce n'est pas tout le monde qui a DES neurones... Il semble même que selon la grenouille, la gent «testostéronée» n'en aurait qu'un seul... Imagine un peu l'espace autour de ce neurone... :-0

 
jujuly
24-03-05 à 16:04

testostéronée

C'est une faute de frappe, tu voulais pas écrire : "testo-erronée"...?

 


Version  XML  - Cette page est peut-être encore valide XHTML1.1 et CSS sans tableaux.
Thème inspiré par Bryan Bell.