La conscience tangible, ou les confidences d'un caméléon ahuri

Bon… bien… euh… me revoilà ! Tu sais, ami blogien, je t’ai franchement délaissé et je m’en excuse le plus platement possible. Tu sais, j’avais ce truc à finir, et celui là à commencer, et puis l’autre est venu me voir pour parler de ceci avec celle-là… bref, c’est justifié comme tu le vois ! Peut-être fus-je un certain temps blasé de ma réalité, peut-être fus-je dépourvu de l’envie de m’exprimer, peut-être peut-être peut-être. Assurément en fait. Je n’ose plus m’indigner ces temps-ci, on dirait que c’est à la mode. Je devrais essayer la contemplation méditative, ou le feng shui spirituel. Je vais donc te parler d’autre chose aujourd’hui, pour faire contrepoids à l’actualité internationale qu’on nous livre entre deux sourires tout aussi faux l’un qu’un l’autre. Je vais te parler d’actualité nationale (pour moi) et internationale (pour toi si tu n’es pas d’ici, ce qui est souvent le cas). Aujourd’hui, c’est la fête nationale du Québec. La St-Jean-Baptiste, qui n’est guère plus une fête religieuse depuis belle lurette, chante la fierté d’être québécois. Je suis un brin interloqué cette année, car on dirait que cette fierté, ce chauvinisme auquel on tend à s’accrocher comme pour se donner une identité bien précise, ne me rejoint pas, plus. Mon identité à moi. La mienne, est plusss meilleure que la tienne ! Je me questionne de plus en plus sur la notion d’humanité. Sont-ce nos différences qui nous réunissent sous la bannière de l’Homme avec un grand H ? Pourquoi ? Il me faut vite des réponses avant que mon fiston commence à parler !