Quand ça commence, (6)
Lentement décongelé... (4)
Bientôt du nouveau, (3)
Discussion florale (9)
Re-moi (6)
Adalgonse, suite (7)
Adalgonse, première partie (5)
Plus ahuri que jamais (32)
Heptacapitalo-peccaministe (3)
Goethe
Une grenouille pas nouille
Jujuly
Le 100e Percentile
Dieu sait quoi?
Plus ahuri que jamais (32)
Quand ça commence, (6)
♪ Elle était si jolie…♪ (13)
Solitaire dans la foule (13)
Nociception masculine (10)
Propension supercoquentieuse... (10)
Onirisme galopant (9)
Noétique de l'inconscience (9)
Re-moi (6)
Essayons la
technique suivante, je crois bien que le résultat soit garanti à chaque fois.
En écrivant les mots qui suivent, jetez un coup d’œil à votre voisin
furtivement et faites une pause. Bien. Par la suite, continuez à écrire à un
rythme régulier afin que l’on comprenne bien que vous ne manquez pas d’inspiration,
et que s’il le faut, vous utiliserez des mots complexes, preuves que vous avez
un vocabulaire élaboré et qu’à défaut d’avoir la liberté de travailler
librement sur votre portable, il vous faut en plus utilisez un stratagème
malhonnête. Ouf, cet accent circonflexe m’a vraiment donné du fil à retordre!!!
Si le regard
semble s’être estompé, ne vous laissez pas berner. C’est possiblement dû à la
taille de police que vous utilisez. En l’occurrence Arial 8, ça empêche la
lecture des autres, mais ça détruit l’acuité visuelle à tout coup, et vous ne
vous en sortirez pas gagnant. Sélectionnez la totalité de votre texte et
augmentez la police. 12, voilà qui fera sans doute l’affaire. Regardez
innocemment par la fenêtre et cessez d’écrire un moment. Revenez rapidement et captez le regard
fuyant. Voilà. Cela fut-il probant? Si oui, commencez l’opprobre par quelques
mots flèches. Les mots flèches, qu’est-ce que c’est? Ce sont des insinuations
théandriques qui peuvent être perçues par le lecteur inopiné, comme une
connaissance absolue que possède celui qui rédige. Toutefois, n’étant certains
de rien, le lecteur ne réagira pas, préférant certainement préserver son
potentiel anonymat, plutôt que de vous interpeler afin que vous lui expliquiez
la définition du terme en question, ce qui constituerait un aveu net de son
habitude peccamineuse, et le condamnerait urbi et orbi à la honte.
Lorsque vous
avez rédigé suffisamment de mots, il se peut que le lecteur inopiné abdique, il
s’agira alors d’une victoire morale propre, obtenue par abandon ou par
lassitude du sujet (puisqu’il y a en fait absence de sujet). Dans le cas où
l’importun persiste, il faudra utiliser des phrases plus simples car
visiblement il ne cessera pas autrement cette habitude désagréable. Veuillez,
s’il vous plaît, monsieur, cessez de
lire ce qui se trouve sur mon portable, puisque les informations qui y sont,
sont personnelles. Victoire!
Qui sait si je retrouverai la plume à force de chatouiller les autres?
Thème inspiré par Bryan Bell.