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La conscience tangible, ou les confidences d'un caméléon ahuri

Tergiversations chroniques et autres fabulations

La citation passagère
Les événements à venir projettent leur ombre en avant.

Goethe

Toucher à ma conscience?
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Mercredi (22/10/03)
César et Oscar ne discutaient certainement pas aujourd’hui…
C’est une de mes journées de congé aujourd’hui. Je ne peux pas faire comme tout le monde et avoir un horaire 9 à 5 lundi au vendredi…je crois que je pèterais les plombs. En général, les journées où je n’ai pas à aller au boulot, je les passe avec ma douce (il s’agit pas mal de nos derniers moments de couple à deux puisque fiston est prévu pour le 5 novembre et même avant selon l’intuition de ma douce) à faire des trucs de couple ou de la préparation et des réaménagement de dernière minute pour l’arrivée de bébé.

Or, aujourd’hui nous avons décidé d’aller au cinéma, chose que nous n’avions pas faite depuis un certain temps déjà. Il est à noter que nous sommes généralement friands de cinéma dit de «répertoire», ce qui implique que nous louons plus souvent des vidéos que nous allons au cinéma. Je ne sais pas si tu as été au cinéma récemment, mais moi, je n’apprécie plus tellement. Nous y sommes allés en après-midi, ce qui a épargné un peu de souffrance à nos économies puisque le tarif d’après-midi est moitié prix. La projection commençait à 15 :45 et comme tu t’en doutes, le jour de mon congé je dors. Ce qui fait qu’il a fallu se hâter pour arriver à l’heure. On s’installe dans la salle où il n’y a que 5-6 autres personnes. Je n’achète pas de pop-corn, ni de bonbons, puisque la facture s’élèverait à plus que l’admission! Et là l’enfer commence. Pas parce que c’est un navet hollywoodien, mais parce qu’après 25 minutes de pubs et de bandes-annonce le film débute.

Je m’improvise critique cinéma aujourd’hui (promis je ne le referai plus). J’ai été voir «Mystic river» de Clint Eastwood avec Sean Penn. Une histoire qui se veut un film d’enquête sur le meurtre de la fille d’un ancien copain d’enfance d’un flic. Le pauvre père éploré (Sean Penn),  qui n’a pas su me faire croire une seconde qu’il avait réellement de la peine, est un ancien tôlard pas trop net qui cherche le meurtrier de sa fille parallèlement au policier (Kevin Bacon) son ami d’enfance. On ne comprend pas l’ensemble du scénario truffé de retour en arrière dans la vie d’un troisième ami qui a été kidnappé durant son enfance. La fin nous laisse froid, et le plan final est tout ce qu’il y a de plus Lucky Luke chantant son «I’m a poor lonesome cowboy».

Bref, pour une des dernières sorties de couple, on repassera. Je devrai me forcer un peu pour la prochaine (il faudra aussi que je me hâte…) Dites, mesdames mères, un col utérin effacé, ça nous donne un approximatif de combien de jours?

Je suis fébrile!!! Dormirai-je ou ne dormirai-je pas tout de suite? Telle est la question! 

Ecrit par Pepto, a 23:31 dans la rubrique "Les vieux mots".
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Mardi (21/10/03)
Sempiternels rongeurs
Petite voix, petite voix…pourrais-tu taire que je dorme un peu?

Il y a des fois où j’adore avoir mille idées en tête, en fait j’aime presque toujours avoir mille idées en tête. Ce que je n’aime pas, ces temps-ci, c’est que bien que je sois à la limite de la fatigue et que j’essaie de rattraper un minimum du sommeil qui s’est envolé durant l’été où j’ai trop fais de tout en même temps, je ne m’endors pas. Ou trop tard. Ou avec la tête qui bouillonne encore alors que je voudrais simplement ralentir. Bien sûr, tu me diras qu’il existe plusieurs moyens de trouver le sommeil : la relaxation aux pierres chauffées au bain-marie (hehe Muche), le tai-chi, le yoga, les tisanes à la verveine et pour finir le tout, pilules pour dormir. Dois-je vraiment te dire que je ne suis ni friand de pilules, ni de tisanes, et encore moins de yin-yang inversé infusé et administré sans douleur…

 

Tu me diras, c’est le stress : tu vas être papa bientôt, tu es énervé et tu ne veux pas le reconnaître. Au contraire! Je suis fébrile et je le sais. Mais quand je me couche le soir, ce qui me vient à l’esprit, ce sont des trucs (et la je vois ton oreille se tendre et écouter attentivement en pensant que je vais te dire des trucs grivois, non! détrompes-toi je suis du genre à les garder pour moi tout seul) qui n’ont aucun, mais aucun liens avec le fait d’être un futur papa. Moi qui ne suis pas du tout bricoleur dans l’âme, il me vient des idées d’escaliers en colimaçon rétractables, de parcours de mini-golf hallucinants que je visualise à merveille au point tel que je pourrais me lever et dessiner un plan de ces visions. Même que pour l’escalier, j’ai commencé à vérifier la faisabilité de la chose…

 

Soit dit en passant, je ne consomme pas de café, je bouffe généralement bien quoiqu'un peu plus sucré ces temps-ci, la solidarité avec les goûts de ma douce m’oblige à suivre une partie de sa diète de femme enceinte : chocolat et sirop d’érable…

Soyons franc : j’ai dans la tête un hamster hyperactif qui cours en permanence dans sa petite roue et qui génère chez moi un flux ininterrompu d’activité cérébrale. Tu comprendras que je ne peux, ni ne veux, euthanasier la petite bête. Il faudrait simplement que je trouve un moyen mettre mon cortex au neutre le temps de quelques soirs… T’as des suggestions?

 

Ecrit par Pepto, a 19:04 dans la rubrique "Les vieux mots".
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Lundi (20/10/03)
Sexoscope...
 

Tu ne sais pas à quel point je me suis senti chanceux aujourd’hui. En fouinant à gauche et à droite sur internet, je suis tombé sur un site ô combien scientifique : http://www.astro.qc.ca/horoscopes/sexo.php. Tu concevras aisément que l’horoscope soit généralement d’un ennui mortel, puisque toujours vague et répétitif et assurément insignifiant. Cependant sur cette page, on te demande ta date de naissance et de là on t’explique que par un savant calcul on arrive à une conclusion toute personnelle, on ne peut plus appropriée à ta réalité.

Dans mon cas, voici de quoi il en retourne : Votre résonance: 7   (je résonne moi?)

Résonance du jour: 2   (bien évidemment)

«Un coulis de désirs servi sur un renversé chaud, moulé à la saveur de la passion…Le jour 2, 11, 20 et 29 pour un 7 est tout en érotico-fantaisies. Et pourquoi ne pas changer de décors avec ça? Un style à toute épreuve à la hauteur de vos désirs brûlants pour ajouter du pétillant. Allez, ne vous faites pas prier. La cigale va bientôt chanter…Abandonnez-vous aux plaisirs de la chair. Et pourquoi pas sur une île déserte, perdue aux confins de l'Amazonie ou bien, sur la neige immaculée au clair de lune. Allez, en chaque homme et femme sommeille la fantaisie. Monsieur, n'hésitez pas à pointer votre canon sur la cible de la passion. Madame, laissez parler votre petit côté exhibitionniste et accueillez chaleureusement le sceptre brandi qui vous réserve de doux petits coups d'extase. Oh, oh! Jouissance et satisfaction… De quoi vous hisser au 7ième ciel. Miam! Que cette journée a ses délices et ses plaisirs charnels…Soyez au rendez-vous d'Éros et vous verrez. Tout sera magnifiquement coordonné sous le chapiteau de l'extase.»

Je suis bouche bée. C’est là la recette du bonheur. Comment un quelqu’un pouvait-il connaître tous mes désirs et tous mes besoins simplement en demandant ma date de naissance? De plus, tous mes fantasmes m’ont été révélés dans une telle poésie, j’en suis encore tout bouleversé… Je suis curieux de savoir si l’avenir de ton épanouissement sexuel sera aussi beau que le mien!

Tout de même, je ne comprends pas les gens qui se fient à l’horoscope, je crois même que c’est une perte de temps. Ce n’est sûrement pas aussi important que de raconter comment son chat s’est cassé la patte…

Ecrit par Pepto, a 19:07 dans la rubrique "Les vieux mots".
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Dimanche (19/10/03)
Florès félin

Un chat retombe toujours sur ses pattes, c’est un fait reconnu. On dit aussi que l’on donne sa langue au chat. En ce qui me concerne, je donne mon argent au chat. En fait pas directement à lui, tu l’auras compris, (et je ne fais pas allusions à la nourriture que je lui achète non plus) mais plutôt au fait que mon chat (un des deux, puisque l’autre est une chatte) est une exception à la famille des félidés. Donc, Ulysse le roux a eu les yeux plus gros que la panse. Ce qui fait que le vétérinaire se l’est remplie, la panse. Non point qu’il ait mangé ( le chat, pas le vétérinaire) quelque chose de toxique où qu’un os lui soit resté coincé dans la gorge, non. Mon chat a expérimenté les lois de la gravité. Et, forcément il est retombé sur ses pattes.

Et forcément il s’est fait ça un soir ou j’étais plutôt bourré. Nous recevions à la maison un couple d’amis pour le souper. La bouffe était bonne et le vin aussi. Tu comprendras que ma douce est enceinte, alors je l’ai exempté du lourd fardeau du rouge en la débarrassant, tout galant que je suis, de son verre. Bref, au bout d’un moment, tout allait très bien. L’euphorie est un état quasi permanent chez moi, alors imagines un peu avec un petit rouge derrière la cravate (que je ne porte pas soit dit en passant). Dans un élan soudain, nos chats décident que c’est maintenant les vingt minutes quotidiennes où ils sont éveillés. Et commence la course folle. Seulement après quelques instants il n’y a plus que Clara (la petite) qui court dans l’appartement en cherchant visiblement son compagnon.

Heureusement ma douce étant restée sobre soulève la question : où est passé Ulysse? Nous voilà dans chaque pièce de l’appartement, dans les penderies, sur le balcon et toujours aucune traces du rouquin félin. Il y a une clôture qui empêche nos chats de quitter le balcon. Lors de la course folle mentionnée ci-haut, Ulysse a glissé sous le garde-fou pour apprendre à ses dépends (et aux nôtres) que tourner un coin à toute vitesse entraîne l’apparition d’un phénomène physique : le dérapage. Le dicton devrait dire : un chat retombe toujours sur ses pattes, et se les casse parfois. Bon, je vois tout de suite ton sourcil de perplexité se surélever : tu ne connais pas bien l’anatomie féline. J’ai eu un cours accéléré et je souhaite t’en faire profiter un brin. Le chat est un mammifère qui a, comme l’homme, un humérus et un radius (mais pas de cubitus). Il a aussi des carpes et des métacarpes qui sont mobiles, ce qui permet à la charmante bébête d’avoir des griffes rétractiles. Or, Ulysse s’est fracturé un métacarpien. En faisant une chute du balcon.

Tu auras compris que j’habite le deuxième. Il s’est franchement cassé la gueule. Il faisait pitié le bougre.

  • Voir un chaton tout mignon te regarder dans un pet-shop : 20$. Shampoing anti-puces : 28$
  •  Castration : 79$
  • Consultation, radiographie et attelle pour membre antérieur : 175$
  • L’entendre ronronner dans ton cou à quatre heure du matin : ça n’a pas de prix.

Je crois que je vais ouvrir une pension pour propriétaires de chats ruinés par les vétérinaires. Cliques ici pour me faire parvenir ton don…

Ecrit par Pepto, a 23:44 dans la rubrique "Les vieux mots".
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Samedi (18/10/03)
Phlogophora meticulosa

J’ai au cœur une grande question philosophique. Elle est aussi d’ordre biologique, psychologique, physique, historique, mythologique, quelque chose en «ique». Certains diront que la réponse se résume assez facilement, d’autres jugeront même inutile, voire farfelu, la question en soi. Je persiste tout de même : j’aime donner à mon intellect des défis qui sont plutôt saugrenus.

Toi, je te connais bien, tu ne riras pas, tu souriras tout au plus de mon questionnement. Bien sûr, cette question est issue d'observations toutes scientifiques, dont les bases ne sont nulles autres que mes propres yeux.

Constat : Les papillons de nuit sont attirés par la lumière. Factum est. (Comme bien d’autres insectes.)

Question : Pourquoi ne vivent-ils pas de jours alors?

A)    Parce qu’à l’instar d’Icare ils se brûleraient les ailes, attirés qu’ils seraient par le soleil?

B)     Parce que leur course continuelle vers la lumière les mèneraient vers un épuisement total?

C)    Parce que leur dépendance à la lumière causerait une dépression post-traumatique la nuit venue?

D)    Parce qu’ils sont contraints, comme l’homme, à toujours rechercher une source évanescente de bonheur?

E)     Parce que leurs ailes sont des cellules photoélectriques d’où ils puisent leur énergie?

F)     Vivent-ils de jour, mais simplement en décalage horaire permanent ?

G)    Sont-ce des messagers de la lumière? (Auquel cas il faut vite souscrire au dogme du  Phlogophora meticulosa pour le Salut de ton âme!)

H)    Cette énumération cessera t-elle une jour?

I)      Parce qu’ainsi ils s’assurent une place sur mon blog? (Chose qui aurait été fort peu probable n’eut été de leur fascinante attirance envers la lumière.)

Bref, tu vois, ce n’est pas toujours facile pour ces petites bestioles de satisfaire leurs besoins. Et qui s’en inquiète? 

Exactement.

D’où mes insomnies. Alors si tu connais la réponse à cette question, réponds-moi vite afin que je retrouve une vie normale, tu sais avec mon fils à naître, il faut absolument que j’accumule du sommeil…

Ecrit par Pepto, a 19:34 dans la rubrique "Les vieux mots".
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Mardi (14/10/03)
Prétérition annoncée

Je te l’ai déjà manifesté, je suis un caméléon. À mon grand dam, car les caméléons, comme chacun le sait, ne mangent que des insectes. Le caméléon change de couleur, c’est ce qui le rend généralement sympathique aux yeux de tous. S’il change de couleur, c’est pour se camoufler (ce que je ne fais pas) mais aussi pour vivre ses états émotionnels (ce que je fais).

Je ne sais pas pour toi, mais moi, aujourd’hui, j’ai eu une grande émotion. Non, non, pas encore la naissance de mon fils. Pas de nouvelles tristes, déchirantes, pas de joies particulières, rien de sublimement grandiose, mais une grande émotion quand même. J’ai vu les yeux d’une fillette triste. Avec de grosses traces de grosses larmes sur les joues. Et je n’ai rien pu faire. Je n’avais rien à faire. Il n’y avait rien à faire.

Parce qu’en fait, ce n’était probablement pas catastrophique, c’était sûrement anodin même. Elle avait dû pleurer parce que son jouet était brisé, ou encore son chat était perdu, peut-être même parce qu’elle s’était égratignée. Toutes ces suppositions n’ont pour seul but (et tu le sais trop bien) de me déculpabiliser de mon inaction. J’aurais dû prendre deux petites minutes de mon temps qui n’est pas réellement précieux et m’enquérir de la situation avec une petite phrase gentille et un sourire dans la voix.

Bien que je ne sois pas généralement plus paranoïaque qu’un autre je me suis mis à me dire que cette petite fille seule sur le trottoir avait peut-être pleuré pour quelque chose de plus sérieux. Quelque chose qui pourrait requérir de l’aide (tu as entendu des histoires d’horreur sur la façon dont on maltraite les enfants de nos jours…) Du coup, je m’arrête, résolu à revenir sur mes pas (évidemment tout ce raisonnement s’est effectué alors que je passais mon chemin devant la fillette) et … tu l’as deviné, la fillette court derrière un ballon avec un sourire gros comme ça!

Il y a des fois où j’aime angoisser inutilement, juste pour voir que les choses vont tout de même bien parfois!

Ecrit par Pepto, a 18:19 dans la rubrique "Les vieux mots".
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Lundi (13/10/03)
Saveurs idéelles

C’est l’heure de manger et, tu sais très bien ce qui arrive : le traumatisme de l’assiette blanche! C’est la panne culino-créative, l’angoisse et la course contre l’appétit. Manger est un concept que j’adore, je trouve simplement aberrant qu’on y soit contraint si souvent et, de surcroît, que l’on n’ait jamais le contrôle sur ce monstre qu’est la faim. Il y a des millions de recettes plus savoureuses les unes que les autres et moi, happé que je suis par un mouvement pernicieux de l’appétit, je subis tristement l’hébétude causée par le manque de glucose dans mon corps. Au boulot l’heure du lunch approche à grand pas et me voilà tarabusté par cette unique pensée : qu’est-ce que je vais manger? Je me contente, comme d’habitude, d’un fast-food qui me laisse amer et creuse dans mon porte-feuille vicieusement. Bien sûr la solution est simple : amener au boulot quelques trucs résiduels du dernier repas de la veille, ou pire encore, faire un petit sac avec un petit lunch qu’on trimbalera jusque dans le petit réfrigérateur du boulot. Je dis que c’est pire, parce que je n’ai jamais envie de me faire un lunch à l’avance, ni le matin même, ni la veille, ni jamais! Même lorsque je pars en pique-nique, je déteste préparer le panier.

Je suis un mangeur. Pas un cordon-bleu. Je possède en tout et partout deux qualités dans la cuisine : je lave bien la vaisselle et je suis ouvert à tous les types de cuisine. J’ai zéro imagination. (Dans la cuisine on s’entend.) Il faut dire que ( et là bien évidemment je prêche pour ma petite personne) que j’ai un handicap majeur face à la cuisinière : je suis doté d’un odorat égrotant. Tu conviendras aisément avec moi qu’il est difficile d’être inspiré culinairement dans cette situation. Je te donne un exemple qui témoigne de mon impotence gastronomique que j’intitule :

Le thé à la menthe

ou l’art d’avoir l’air professionnellement idiot

Je suis à la maison avec ma douce et une amie à celle-ci. Nous cassons la croûte : pain, terrine, tapenade d’olives, humus. (tu l’as deviné, on est plutôt végé) On discute, et passe le repas. Voilà que d’une soudaine inspiration je me lève et propose aux filles de leur faire un petit thé à la mente. (pas de problème on a de la menthe, j’ai fais un thé à la menthe quelques jours plus tôt, je sais comment faire) Je sors la petite casserole et la rempli d’eau puis je sors la menthe du réfrigérateur, je parle avec les filles et je déchiquette petit à petit les feuilles que j’incorpore à l’eau qui commence à bouillonner. Je baisse le feu et laisse mijoter longuement, je veux qu’il soit bon. Je vérifie plusieurs fois le tout. Je constate qu’il n’y a pas cette charmante odeur habituelle et je me dis : la menthe est un peu défraîchie, bon.

Et je sers.

Dans les petits verres tout mignons ramenés de Tunisie. Le goût est âpre et l’amie tient bon en disant (et je cite): « Il est peut-être un peu fort? » C’est tout de même poli considérant que je venais d’innover dans le monde du thé en créant probablement le premier thé au cresson!

Alors je fonds, je me camoufle, je disparais… Je suis un bibelot, une faïence… Tu vois, quand je dis que la cuisine et moi…

Ecrit par Pepto, a 20:24 dans la rubrique "Les vieux mots".
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Dimanche (12/10/03)
Assauts de conscience

Les sanglots longs
Des violons de l'automne
Blessent mon coeur
D'une langueur
Monotone

Verlaine
 

Tu l’auras deviné perspicace que tu es : le sujet du jour c’est l’automne! Quoi de tel que l’automne pour se sentir revivre ! Bien sûr, je parle pour moi. ( Je tiens d’ailleurs immédiatement à spécifier ceci puisque que c'est le premier article de mon blog tout neuf: tout ce que tu pourras lire ici et dans les textes à venir, ne reflète que la pensée de l’auteur et la direction tient déjà, à l’avance, à se dissocier de tous les propos et idées contenus dans ce blog.) En marchant cet après-midi, dans le semi-éveil de la torpeur où nous entraîne invariablement la venue de l’hiver québécois, je rendais intérieurement grâce aux courageux rais de soleil qui s’aventuraient jusqu’à moi. Une petite balade d’amoureux en tête-à-tête-à-tête avec ma douce et l’enfant qui nous arrive bientôt, dans les rues surabondantes de passants du Montréal ragaillardi par ce qu’on nomme par ici l’été indien, et hop! une vision évanescente du bonheur se profile devant moi : je vais être père. Pour vrai. Bientôt.

Cet automne ne sera comme aucun autre automne, cette fin d’année où s’endorment tranquillement les sens et les esprits sonne soudainement (même après 37 semaines de grossesse, je dis toujours soudainement, tu comprends j’en suis sûr) l’éveil de mes sens et de mon esprit. Comme si à contre-courant mon fils venait crier à tout l’univers (le mien en tout cas) que l’automne c’est merveilleux, que la vie ne s’arrête pas, que je suis joyeux, que Verlaine peut aller se faire voir avec sa langueur monotone, que tout ce que tu voudras…

Et toi? Ton automne s’annonce bien? T’as sorti tes gilets de laine et tes mitaines? (moufles pour toi cousin français) Tu commences à refaire ton nid pour les dures soirées à venir? Va, profites du silence et de l’écho des feuilles qui tombent inlassablement année après année. Je te souhaite de pouvoir un jour apprécier la romance qui se cache dans la couleur des feuilles et l’ivresse qu’il y a à sentir le vent plus frais fouetter tes joues. Va, le bonheur est à portée de main, mieux encore, à portée de cœur.

P.S. Si tu n’as pas trouvé le caméléon dans cet article, ne crains pas tu le verras assurément dans les subséquents…

Ecrit par Pepto, a 21:50 dans la rubrique "Les vieux mots".
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Thème inspiré par Bryan Bell.