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La conscience tangible, ou les confidences d'un caméléon ahuri

Tergiversations chroniques et autres fabulations

La citation passagère
Les événements à venir projettent leur ombre en avant.

Goethe

Toucher à ma conscience?
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Amie blogienne,

Comment te dire que je suis…je suis… je suis devenu.

Étant un homme, (par la nature des chose, je ne te fais pas de dessin) je commence donc par être, ce que tous appellent un enfant, puis un ado, puis ____________________ (le grand vide).

La période indéfinie de la définition nécessaire. Adulte, oui. (par la force des choses) Sérieux, dans la mesure où je paie les comptes en temps et lieux, je fais ma lessive et je ne laisse pas les croûtes de pizza créer de la végétation dans un endroit secret de mon chez moi.

Forcément, il y a une femme derrière tout ça, sinon, le prototype du mec seul, ça aurait pu être moi. (Je vois le regard approbateur de certaines, du moins je l’imagine aisément). J’en profite à l’occasion pour rassurer les gens, je ne suis pas perdu dans le zyber espace des confins étendues de neige de mon chez moi, le printemps est bel et bien arrivé chez nous aussi. Et si je me suis tus un moment c’est parce que je m’étais trop je.

Celles pour qui ce silence, cette absence a été visible, longue ou simplement remarquée, je vous remercie de cette chaleureuse sollicitude que l’on ressent dans la blogosphère, comme quoi nous habitons finalement tous la même planète. Et que voilà. (il semble que j’ai eu droit à la grande chamboule, tu sais celle qui dit : mais kess tu fou sur s’planète toi?)

Existentialisme sournois. Par défaut je me suis toujours défini comme un créatif (théâtre, improvisation, écriture, idéation). Puis comme un altruiste (bénévolat auprès de personnes handicapées, aide la vieille dame au coin de la rue et tout et tout…) J’ai toujours été existentialiste de la vie des autres, de la vie en général, mais bordel, jamais de la mienne!

Et voilà que je me défini maintenant comme… comme rien du tout. En fait (et je sais que je pose un regard préjudiciable sur bien des gens) je suis devenu un ordinaire. Je travaille dans une boîte, dans un cubicule, à chaque jour au même endroit, MOI! Moi, le mouton noir de la famille, moi, le penseur philosophico-humoristique. Moi, l’insouciant devant l’éternel!

Je suis devenu père. Je suis devenu mon père. Aie.

Je crois que je suis finalement devenu homme. Bien sûr je passe devant la réception du bureau en sautant à la  Barashnikov, bien sûr je ne cadre pas dans le travail que je fais, je suis «hors norme» avec mes cheveux longs et ma barbe revêche. Je fais des blagues, je tangue je bourrique. Le cheveu blanc n’y est pour rien, enfin je me plais à l’espérer. Je ne veux pas croire que vieillir me fait devenir moins/plus ce que je suis /étais.

J’ai eu du temps pour réfléchir. (Non je n’ai pas fait de prison!) Mais c’est tout comme. J’ai fait de la maison. Je m’explique.

Il faisait beau, je revenais du travail dans ce même train que je prends tous les jours (je sais que ce n’est pas le même, puisque le continuum espace-temps ne me joue pas de tour), j’ai le nez enfouis dans un bouquin, j’arrive à la gare. Je me lève, je descends du train. Et là…

Crounch! (Non il ne s’agit pas de mon pantalon qui fend)

Il s’agit plutôt de mon dos qui dit : HALTE, on ne vas pas plus loin! Et de ce fait, je ne suis pas allé plus loin. Pas d’un poil. Bloqué. Malheureux hasard, le portable est resté bien sagement sur la table de nuit, chargement de pile oblige. Et moi, sur le sol de la gare : debout, mi plié (tordu serait un terme adéquat), je sulfure. Je sulfure. Parce que je souffre mais aussi parce que je soufre, et quand ça sent le soufre, c’est que le diable n’est pas loin… Sur le quai, un passant remarque que je n’ai pas l’air dans mon assiette (pas de bol, ce n’est pas ma tasse de thé. Oui oui, je cesse immédiatement tout autre calembour concernant le service de table).

Toujours est-il que ce passant, perspicace, me dit :

-         Ça n’a pas l’air d’aller.

-         (bravo champion) Non, en effet.

-         Tenez je vais vous aider.

Et il m’agrippe par le bras, fermement. (Ouille)

-         Euh, non, ça ne va pas comme ça!

-         Mais si! Vous aller voir ça va bien aller.

-         (Mais je rêve!) Non, pourriez-vous m’appeler un taxi s.v.p?

-         Ah bon, d’accord.

Et il s’en va tout penaud, pendant que je reprends mon souffle. Tu crois que je l'ai vexé?Le taxi arrive, je monte. Cinq minutes plus tard, j’ai fini par finir de m’asseoir dans le taxi. Direction hôpital le plus proche, le reste je m’en fous.

Et là, le sympathique système de santé québécois (je ne sais pas chez toi, mais ici…) se manifeste dans sa plus belle expression : l’attente. Trois heures plus tard, le médecin m’examine (examen qui, soit dit en passant, ne dure que trois minutes) m’envoie au scanner.

Verdict : Hernie discale sévère entre la L5 et la S1 (lombaire 5 et sacrée 1) surmontée d’une entorse lombaire. Il n’est donc pas étonnant que je sois vert de douleur. Youpi! Congé de boulot pour une durée indéterminée et médicament antidouleur et anti-inflammatoire…

Je vois rose, et bleu et vert puis marron et zinzolin. Les éléphants dansent sur le carrelage de la salle de bain, je suis officiellement (mais politiquement admissible) drogué. Stone, défoncé, gelé, paf, fait, pété et autres synonymes locaux dont tu voudras bien agrémenter mon récit.

Dois-je spécifier que je reste couché sur le dos, dans un immobilisme qui m’entraîne à de longues périodes de je-veux-mordre-le premier-salopard-qui-me-regarde. Puis, entre deux buzz, j’existentialise. J’aurais certes pu écrire mon quotidien sur ce blog, me répandant en douleur et simagrées, mais je ne l’ai pas fait.

Je me suis laissé être vide. J’ai regardé de pénibles feuilletons, inintéressants, mais je suis resté captif devant la boîte à image.

N’oublions pas un détail, j’ai un fils. Que j’aime à la folie, et qui vraisemblablement m’y maintient. Pepto junior, a du mal à comprendre que le bobo de papa dure depuis 3 semaines et il décide par un bon matin, que papa est rétabli.

C’est l’heure du jeu questionnaire.

Qu’a fait Pepto junior (qui, je te le rappelle, a maintenant 2 ans et demi)?

a)      Il a caché ma marchette (et oui je fus réduit à utiliser une aide à la marche, enfin si on peut appeler ça marcher…)

b)      Il a dessiné avec un feutre indélébile sur mes pieds alors que je suis incapable de l’en arrêter (mon autorité en a pris un coup pendant cette période)

c)      Il a revêtu l’imaginaire chapeau de cowboy et s’est précipité sur papa (transformé en cheval d’infortune le temps d’un cri)

d)      Il a voulu apporter le café au lit à papa (avec un peu de désastreuse douloureusement bouillante maladresse)

e)      Toutes ces réponses.

 

 

 

 

La réponse : Tu l'auras deviné, E. J'ai mal à l'âme d'y repenser...

Le temps a arrangé les choses. Je vais mieux. Je marche, j’ai recommencé le boulot. Je suis redevenu socialement insignifiant. Je fais du rattrapage dans la lecture de vos blogs. Mesdames pardonnez mon silence, pardonnez ma nonchalance j’espère que le ton n’aura pas trop changé, je suis à l’aube d’un retour à la normale (pour peu que j’y fus un jour…)

Je vous re-souhaite le bonjour et la bienvenue chez nous!

Ecrit par Pepto, le Lundi 1 Mai 2006, 13:31 dans la rubrique "Au quotidien".

Commentaires :

Rainette
03-05-06 à 13:36

Yesssssss ! le Pepto nouveau est arrivé !
Navrée que ton silence soit (entre autre) la conséquence d'un vieillissement prématuré de ton ossature (ouai, tu peux rire, j'ai presque la même).
Mais c'est toujours du bonheur de te lire !
Dis, c'est koa un cubi... machin ?
Bon, maintenant que tu as retrouvé le plaisir du clavier... on t'espère plus fréquent ! (rançon de la gloire : tu manques vite !)
Bises à Peptine, Pepto et Pepto Junior

 
Pepto
Pepto
03-05-06 à 13:44

Re:

Un cubicule, c'est le terme qu'on utilise ici pour définir un espace de travail moche avec des panneaux, une filière, et pas de porte. C'est un poste de travail dans un espace commun où on entends pèter son voisin... Je ne me commetrai pas en assurant une fréquence plus grande (ou une quelconque cohésion) mais il est vrai que j'ai retrouvé le goût du clavier... :-)

 
jujuly
05-05-06 à 09:35

Tu vas rire
(ou peut-être pas...?)
J'ai lu "Je vais vieux" au lieu de "je vais mieux"...

Sans rancune, Pepto, j'espère ?
Bon courage à toi et welcome back !

 
Pepto
Pepto
05-05-06 à 13:10

Re:

Je vais vieux... mouahhh!!! Y'a pas à dire, je suis vraiment considéré comme une vieille picouille... J'imagine que c'est dû à ma grande sagesse!!! (humble de surcroît)

Merci à toi Jujuly, je suis justement à pondre un petit quelque chose de nouveau...


 
LAmère de famille
05-05-06 à 14:59

Dis z'y moi pas que c'est pas vrai qu'il est là lui !

J'ai failli m'étrangler quand j'ai vu que tu étais revenu ...

ô bisque bisque rage que j'me disais comme ça chaque vois qu'ici je venais me perdre et que de Pepto Point...

Ouais, bon, je vais pas me répandre, je te laisse le faire, tu le fais si bien .... en espérant ne pas lire le prochain article dans un an....

Désolée pour ton dos, sincèrement...

Ton fils est SUBLIMISSIME et en plus il est d'une générosité incroyable : vrai quoi, t'amener le café au lit, cacher ta marchette pour que tu évolues plus rapidement dans ta rééducation, te faire un joli dessin sur le pied et toi tu te plains ??? Petit ça, Monsieur, petit ... ;-)


 
Pepto
Pepto
08-05-06 à 15:43

Re: Dis z'y moi pas que c'est pas vrai qu'il est là lui !

J'ai honte, maintenant... je n'avais pas vu ses gestes de générosité comme tel... Honte à moi, mauvais père... Et toi, comment qu'elle va la Ti-Femme?

 


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