La conscience tangible, ou les confidences d'un caméléon ahuri

Salut amie blogienne*,

Je me lance dans un petit message comme ça, parce que j’ai quatre secondes entre deux appels… et je sais que tu attends de moi un minimum de production :-)! Alors me voici, me voilà dans ma sardanapalesque éloquence : rien. En fait, beaucoup plus que j’aurais du. Non point que je n’aie l’œil brillant d’une sémillante gaieté, ou que je ne m’endorme au détour d’une pandiculation (nouveau mot que je viens tout juste d’apprendre), mais il est vrai que (contrairement à d’autres qui ont le travail plus casanier) j’ai pris une grosse charge, peut-être même un peu trop grosse… Voici le topo rapidement : je travaille comme d’habitude mon 37.5 heures par semaine pour payer maison, voiture, et vivres. À cela s’ajoute le comité social du bureau où j’ai, par surérogation et un brin d’ambition, proposé mes services pour le souper meurtre et mystère du bureau. Jusque là tout va bien, sauf qu’il y aura quinze participants et que, comme tu le sais assurément, les jeux en ventes ne sont valides que pour huit ou dix personnes… conclusion j’ai proposé motu proprio mes services d’écriture… Bon jusque là ça passe encore… un léger supplément de cassage de tête, 5 heures par semaine mais rien d’autre.

Rien?

Faux.

Le projet de spectacle pour enfant qui a commencé au début février et a dormi toute l’année durant dans les tiroirs du producteur vient de refaire surface… et il doit être prêt quand tu penses ? Pour le 23 octobre ! Oui oui, tu lis bien… le 23 octobre… dans 19 jours… Alors un autre vingt-cinq heures hebdomadaire par ici ! Je t’ai dis aussi que j’ai acheté une maison ? Et je déménage quand ? Le 30 octobre… N’eut été de la double otite purulente que mon fils a (dans un grand élan d’altruisme) partagé avec papa… j’aurais dit bof, c’est de la petite bière ! Amenez-en d’autres projets ! Je t’ai dis que j’ai en tout temps un inaltérable sourire ? Qu’est-ce qui manque à mon agenda ? Agrandir la famille ? Pas tout de suite. L’amèremuche, t’as encore tes pierres chaudes ?

* La forme féminin singulier reflète le lectorat de ce blog… Ce qui explique en partie pourquoi je n’écrivais plus, croyant déposer ma quintessence littéraire au confins du «cybernéant » pour personne… Mais, cette lectrice compte beaucoup, alors adieu gloire et fortune, bienvenue convivialité!