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La conscience tangible, ou les confidences d'un caméléon ahuri

Tergiversations chroniques et autres fabulations

La citation passagère
Les événements à venir projettent leur ombre en avant.

Goethe

Toucher à ma conscience?
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Prétérition annoncée

Je te l’ai déjà manifesté, je suis un caméléon. À mon grand dam, car les caméléons, comme chacun le sait, ne mangent que des insectes. Le caméléon change de couleur, c’est ce qui le rend généralement sympathique aux yeux de tous. S’il change de couleur, c’est pour se camoufler (ce que je ne fais pas) mais aussi pour vivre ses états émotionnels (ce que je fais).

Je ne sais pas pour toi, mais moi, aujourd’hui, j’ai eu une grande émotion. Non, non, pas encore la naissance de mon fils. Pas de nouvelles tristes, déchirantes, pas de joies particulières, rien de sublimement grandiose, mais une grande émotion quand même. J’ai vu les yeux d’une fillette triste. Avec de grosses traces de grosses larmes sur les joues. Et je n’ai rien pu faire. Je n’avais rien à faire. Il n’y avait rien à faire.

Parce qu’en fait, ce n’était probablement pas catastrophique, c’était sûrement anodin même. Elle avait dû pleurer parce que son jouet était brisé, ou encore son chat était perdu, peut-être même parce qu’elle s’était égratignée. Toutes ces suppositions n’ont pour seul but (et tu le sais trop bien) de me déculpabiliser de mon inaction. J’aurais dû prendre deux petites minutes de mon temps qui n’est pas réellement précieux et m’enquérir de la situation avec une petite phrase gentille et un sourire dans la voix.

Bien que je ne sois pas généralement plus paranoïaque qu’un autre je me suis mis à me dire que cette petite fille seule sur le trottoir avait peut-être pleuré pour quelque chose de plus sérieux. Quelque chose qui pourrait requérir de l’aide (tu as entendu des histoires d’horreur sur la façon dont on maltraite les enfants de nos jours…) Du coup, je m’arrête, résolu à revenir sur mes pas (évidemment tout ce raisonnement s’est effectué alors que je passais mon chemin devant la fillette) et … tu l’as deviné, la fillette court derrière un ballon avec un sourire gros comme ça!

Il y a des fois où j’aime angoisser inutilement, juste pour voir que les choses vont tout de même bien parfois!

Ecrit par Pepto, le Mardi 14 Octobre 2003, 18:19 dans la rubrique "Les vieux mots".

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