Quand ça commence, (6)
Lentement décongelé... (4)
Bientôt du nouveau, (3)
Discussion florale (9)
Re-moi (6)
Adalgonse, suite (7)
Adalgonse, première partie (5)
Plus ahuri que jamais (32)
Heptacapitalo-peccaministe (3)
Goethe
Une grenouille pas nouille
Jujuly
Le 100e Percentile
Dieu sait quoi?
Plus ahuri que jamais (32)
Quand ça commence, (6)
♪ Elle était si jolie…♪ (13)
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Nociception masculine (10)
Propension supercoquentieuse... (10)
Onirisme galopant (9)
Noétique de l'inconscience (9)
Re-moi (6)
Amie blogienne, tu le sais j'ai le coeur à la bonne place et pas plus tard qu'aujourd'hui j'ai éprouvé de la pitié, chose que je me suis longtemps refuser à faire. La pitié, dans le sens de laisser vivre une araignée solitaire sur le parquet, ça va; je suis un exemple de sainteté à ce niveau. St-François-Pepto, c'est moi!! Mais la pitié, celle qui va avec le verbe faire, dans le sens de apitoiement, je ne suis pas capable. Je ne m'émeus plus (honte, hooonte à moi) en voyant un enfant éthiopien au ventre bombé. La mort de 64 personnes dans l'écrasement d'un avion: banal.
C'est la faute des média, nana nana nère. J'ai la conscience tranquille. (En fait pas tant que ça, sinon je n'écrirais probablement pas).
Toujours est-il que ce matin j'ai ressenti de la pitié, dans le sens où je me suis senti concerné par quelqu'un qui faisait pitié.
Ce quelqu'un n'était pas un inconnu à la télé.
Ce quelqu'un n'était pas un vulgaire quidam en page frontispice du journal.
Ce quelqu'un (et je sais que tu anticipes la chute, je te connais), ce quelqu'un et bien ce n'était pas moi non plus.
Ce quelqu'un était plutôt une quelqu'une. Et oui, ma douce m'a fait pitié ce matin. [Enfin...disons] Je petit-déjeunais avec Pepto Junior et Madame Peptine déambule entre la chambre à coucher et la salle de bain. (Le grand miroir n'est pas encore installé dans la chambre, on a pas fait la peinture, c'est l'hiver on ne fait rien et après tout je n'habite cette maison que depuis 3 mois!)
Elle déambule. Mais pas tout à fait gaiement. Avec un pas martial et un rictus qui en dit long sur son humeur. Et elle lance un SOS des plus touchant:
- Je n'ai plus rien à me mettre sur le dos!
Je la regarde. Il y a parterre sur le champ de bataille 8 pulls, 3 chemisiers, 2 pantalons, 2 paires de bottes et que sais-je encore. Et là, je suis sage.
JE NE DIS RIEN.
...
Je nourris Pepto Junior en silence et je ne rétorque rien, la réplique ne serait véritablement que trop cinglante et je souris, je dodeline de la tête, je déguise mon cynisme croissant et je fais ce que tout homme sensé DOIT faire: je mens.
Sachant qu'il faut parfois y aller à la truelle plutôt qu'à la petite cuillère, je mens, d'une voix flûtée, suave, feutrée, parfumée, douce, calme, apaisante, rassérénante (bon tu vois le topo).
- Ce que tu porte te vas pourtant à ravir, tu es belle comme un lever de soleil sans nuage. Cette jupe, c'est celle que tu as achetée avec Brigitte? (Spécialiste de la mode) Elle-même te disait combien tu la portes bien. Il te manque peut-être un accessoire? Moi, en tous cas, je suis comme toujours émerveillé par ton insurclassable beauté.
[Ce que je dis n'est pas un mensonge, le mensonge c'est que ne l'aurait peut-être pas dit à ce moment là. Assurément je suis épris de ma Peptine. Je la trouve belle, et je ne fabule pas: elle est belle. Je vois le regard des autres sur elle. Le regard des hommes, mais surtout le regard des femmes. Le regard furtif et froidement examinateur, le regard-qui-calcule-plus-vite-que-la-vitesse-de-la-lumière-du-soleil-et-qui-par-comparaison-établit-la hiérarchie-naturelle-des beautés. Même ce regard typiquement féminin la place dans la catégorie belle. Alors, je ne mens pas, je flagorne peut-être un peu.]
Suspense.
Ça passe ou ça casse.
Une goutte de sueur commence à prendre vie à la naissance de mon lobe temporal gauche.
Elle sourit, d'un sourire franc.
Bonne réponse. Ouf!
Il y a dans le quotidien un langage faux qui n'affecte en rien la sincérité de la communication, qui nous fait jouer la comédie. Ça ne me dérange pas, le quotidien est si changeant, la comédie humaine, elle, est rassurante. Je sais qu'elle reviendra à tous les 28 jours...
Commentaires :
Le doux ronronnement du caméléon
Assurément si on me flatte dans le sens des écailles...
RRRRRRRRRRrrrrrrrrrrrrrrrrRRRRRRRRRRRRrrrrrrrrr Koeufff koeufff
Je n'ai heureusement pas moi le ventre de feu si vénéneux!
Bisouxxx ;-)
Re: Le doux ronronnement du caméléon
Gare à la vengeance du serpent à plumes...
Re: Re: Le doux ronronnement du caméléon
Moi??? agressive ???? Moi ragnagna ?????
Je me rends compte que mon commentaire contraste avec la douceur de cet article,
je vais me rependre ... reprendre ... repentir... repentir voilà
D'accord, je sais par où est la sortie ... j'y vais...
Re: Re: Re: Le doux ronronnement du caméléon
Tu crois qu'il serait possible de faire un copier/coller de blog à cerveau? Je ne suis pas si certain que ce soit une bonne chose compte tenu des autres articles qui se trouvent ici!!!
Mumu, tu sais bien que t'as le droit de dire tout ce que tu veux ici, je ne t'indiquerai jamais la sortie. Ni à personne d'autre d'ailleurs! Je ne sais même pas où elle se trouve ;-)
Thème inspiré par Bryan Bell.
Heps m'ame Peptine
M'enfin, faut comprendre que l'Homme n'est pas forcément habile ni généreux en compliments. Parfois il faut l'aider, savoir suggérer le plus profond désarroi pour faire naître un brin de compassion et de passion.......
M'sieur Pepto t'es quand même un caméléon/chat (variété rare surtout dans ton pays) qui s'adapte.... retombe sur ses papattes et est capable de ronronner délicieusement pour sa belle !
Bravo vous êtes adorables !!!
Gros Bec !!! ;-)